Archives départementales du Bas-Rhin

Archives départementales du Bas-Rhin

• Archives d'Alsace (Strasbourg)
• Archives départementales du Bas-Rhin
• Bas-Rhin. Archives

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Le site de Strasbourg des Archives d'Alsace, créées dans le cadre de la Collectivité européenne d'Alsace née le 1er janvier 2021 de la réunion des deux collectivités locales du département du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, correspond à la partie bas-rhinoise d'un service d'archives désormais unique, installé sur deux sites distincts situés respectivement à Strasbourg et Colmar. Les Archives d'Alsace rassemblent ainsi les anciennes Archives départementales du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

La création des Archives départementales du Bas-Rhin à Strasbourg remonte à 1808, après la réunion de collections d'archives dans l'ancien grenier à blé de la ville de Strasbourg. Elle résulte de la mise en œuvre de l'obligation fixée par la loi du 5 Brumaire An V (26 octobre 1796) de constituer un service d'archives par département installé en son chef-lieu. Le premier archiviste nommé à la direction des Archives départementales du Bas-Rhin ne l'est que bien longtemps après, en 1839, en la personne de Louis Spach : celui-ci s'emploie notamment à classer les fonds anciens et à déménager les Archives dans l'ancien magasin des tabacs de la rue Brûlée acquis en 1864.

Devenues Bezirksarchiv Unterelsass après la guerre franco-prussienne de 1870 et le rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, les Archives départementales déménagent en 1896 dans un bâtiment construit spécialement à cet effet rue Fischart dans le quartier de la Neustadt.
Ce bâtiment est agrandi par deux fois au cours du XXe siècle, en 1932 d'abord, puis en 1971. En 1986, la gestion des Archives départementales du Bas-Rhin, jusque-là service déconcentré de l'État, est décentralisée : les Archives deviennent un service du Département du Bas-Rhin, dont les missions sont exercées sous le contrôle scientifique et technique de l'État, par la nomination à sa tête de personnels d'État, mis à disposition par le ministère de la Culture.
De 2010 à 2020, les Archives départementales du Bas-Rhin forment avec le service en charge du patrimoine bâti et de la mémoire une nouvelle direction (Direction puis Secteur des Archives, du Patrimoine et de la Mémoire).

Depuis 2013, les Archives départementales du Bas-Rhin sont installées dans un nouveau bâtiment, à la fois en raison de la saturation des anciens locaux, pour répondre aux nouvelles normes de conservation et offrir un meilleur service aux usagers. Ce bâtiment constitue depuis le 1er janvier 2021, l'un des deux sites des Archives d'Alsace.

Le champ géographique d'intervention du site de Strasbourg des Archives d'Alsace correspond pour l'essentiel au territoire bas-rhinois. En matière d'archives administratives publiques - qui représentent la part majoritaire en termes de volumes, les fonds et collections qui y sont conservés sont produits par des producteurs situés géographiquement dans le Bas-Rhin, en premier lieu ceux produits par les services et structures de compétence départementale : services déconcentrés et établissements publics de l'État à compétence départementale, anciens services du Conseil départemental (anciennement Conseil général), établissements publics départementaux et aujourd'hui services de la Collectivité européenne d'Alsace.

Les archives de structures de compétence infra-départementale et supra-départementale sont également de son ressort : archives de communes, d'établissements communaux et structures intercommunales dans certaines conditions, notamment lorsqu'il n'y a pas de services d'archives communales ou intercommunales constitués ; services déconcentrés et établissements publics de l'État à compétence régionale sont de la compétence du site de Strasbourg des Archives d'Alsace, du fait de son implantation au chef-lieu de région.
En matière de fonds privés, leurs détenteurs, personnes physiques ou morales, peuvent proposer leur archives aux services d'archives de leur choix.

Le site de Strasbourg des Archives d'Alsace privilégie les archives produites sur le territoire du Bas-Rhin ou de l'Alsace (lorsque les fonds concernent à la fois les territoires du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, à l'exception des archives de caractère local pour lesquels un service d'archives locales est institué (ex. : archives de la Ville et de l'Eurométropole de Strasbourg). Les archives des organismes de droit privé chargés d'une mission de service public sont collectées et conservées selon le même principe de subsidiarité à l'œuvre pour la répartition des archives publiques entre les différents services d'archives actifs sur les territoires bas-rhinois et alsacien.

Code du patrimoine, partie législative, livre II et partie réglementaire, livre II.

Le site de Strasbourg constitue avec le site de Colmar les Archives d'Alsace, un service de la Collectivité européenne d'Alsace - une collectivité territoriale à compétences départementales, complétées de compétences particulières.
Sur le plan de l'organisation administrative interne, le site fait partie intégrante du Pôle Mémoire, Archives d'Alsace, l'un des cinq pôles de la Direction de la culture et du Patrimoine, elle-même rattachée à la Direction générale adjointe Attractivités de la Collectivité européenne d'Alsace.

Le site de Strasbourg des Archives d'Alsace assure le contrôle scientifique et technique de l'État sur les archives publiques courantes et intermédiaires produites par les services administratifs et institutions de son ressort, mais ne collecte que des archives définitives.
La politique de collecte des archives publiques ne répond pas à une problématique de supports, mais vise à réunir des documents susceptibles d'être exploités avant tout dans le cadre de travaux de recherche historique : les archives publiques peuvent ainsi contenir tous types de supports, y compris des supports photographiques, en fonction des activités propres aux producteurs d'archives.
Les pratiques de collecte n'ont ainsi pendant très longtemps pas porté d'attention particulière à ce type de sources. Ce n'est que dans les deux dernières décennies que ces sources ont commencé, avec les autres sources iconographiques (images fixes comme animées), à faire l'objet d'une collecte plus attentionnée, notamment en matière d'archives privées.

Dans ce domaine comme dans celui des archives publiques, c'est toujours l'intérêt documentaire qui prime sur l'intérêt artistique ou l'intérêt technique, même si les fonds collectés peuvent n'en être pas dépourvus. Toutes les formes de photographies sont ainsi susceptibles d'être collectées à la condition de présenter un intérêt documentaire sur le plan historique : tirages papier, négatifs sur supports souples, plaques de verre (clichés positifs ou négatifs), diapositives, albums.

D'un point de vue juridique, pour les archives privées, les dons sont privilégiés sur les autres formes d'entrée, mais il peut arriver que des pièces, sinon des fonds, soient achetés. Préférence est donnée aux fonds constitués plutôt qu'aux pièces isolées.

Les fonds et collections du site de Strasbourg sont en grande partie composés d’archives sans rapport avec le medium photographique : archives anciennes datant d’avant la Révolution et remontant jusqu’au VIIIe siècle ; depuis la Révolution, archives publiques (archives modernes et contemporaines), en provenance des services déconcentrés et établissements de l’État ou des archives de collectivités locales, au premier rang desquelles les archives de l’ancien Département du Bas-Rhin et désormais des services de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace. Sur le plan du contenu, les fonds conservés se rapportent à l’ensemble des domaines d’action administrative des services – hormis le domaine de la Défense, qui relève pour l’essentiel du Service historique de la Défense – à l’exception notable des états signalétiques et des services, qui sont versés aux Archives d’Alsace.
Si des documents photographiques n’ont pas pu être repérés dans les fonds d’archives publiques modernes (de la période révolutionnaire à 1870), pourtant contemporains de la naissance de la photographie, les fonds d’archives publiques contemporaines (à partir de 1870) peuvent en revanche en contenir : des photographies peuvent ainsi venir essaimer les dossiers de façon éparse, comme pièces à l’appui, sans qu’elles soient nécessairement répertoriées ou identifiées en tant que telles ; seul un dépouillement des dossiers permet de s’en assurer ; on peut trouver des photographies de façon plus systématique lorsque la photographie constitue un outil de choix pour le travail de l’organisme producteur.
Parmi ces fonds d’archives publiques contemporaines, il convient de signaler plus spécialement :

• les collections de plaques de verre de la faculté de géographie des universités successives de Strasbourg, qui ont servi, selon les cas, de matériel pédagogique ou de matériel de recherche ;
• les photographies sous forme de tirages et de négatifs de spectacles du Théâtre national de Strasbourg ;
  ou encore les photographies (anthropométriques ou plus simplement d’identité) et de scènes de crime des différents fonds de services de police.

En matière d’archives privées, outre les pièces photographies isolées, quelques fonds ou collections constitués d’archives photographiques méritent plus particulièrement d’être relevés. À certaines exceptions près, ces photographies sont le plus souvent inédites et le produit de pratiques amateur. Les collections sont présentées rassemblées par grands ensembles thématiques, qui ne valent que par commodité d’exposition :

Sites et monuments
Villes et villages d’Alsace : fonds anonyme dit Betz, album d’épreuves sur papier albuminé (fin du XIXe siècle) ; fonds Salomon dit Sylvain Leder, plaques de verre (vues de Rosheim et Strasbourg, fin du XIXe siècle- début du XXe siècle) ; fonds et collections anonymes, tirages photographiques (fin du XIXe-XXe siècle, années 1930) ; collection Charles Ludwig, plaques de verre stéréoscopiques (fin du XIXe siècle-début du XXe siècle) ; fonds Grau : négatifs sur plaques de verre (vues de Rosheim et environs, années 1900-années 1910), fonds Frédéric Lauer, négatifs sur plaques de verre (vues de Strasbourg, fin des années 1920-années 1930) ; fonds Gustave Ebeling, cheminot, et de sa fille Emmy Jaehn (avec vues d’autres régions, années 1900-années 1960) ; fonds Fritz Eyer, diapositives coul. (mai-juin 1944) ; fonds Jean Jungmann, négatifs sur supports souples, tirages (sites et bâtiments publics, édifices cultuels, années 1950-années 1960).
Sites naturels et patrimoniaux, lieux légendaires d’Alsace et petit patrimoine : fonds Guy Trendel, diapositives (1960-années 2000).

Portraits
Portraits d’Alsaciens et d’Alsaciennes : fonds Alphonse Ulmer, négatifs sur plaques de (familles de Boersch ?, années 1890) ; fonds Grau, négatifs sur plaques de verre (familles de Rosheim et environs, années 1900-1910)
Portraits de personnalités alsaciennes : collection Antoine Meyer, album de portraits photographiques et de reproductions photographiques de portraits gravés ou peints [1884-1890]
Portraits de religieuses : fonds de l’abbaye Notre-Dame d’Altbronn, avec vues de l’abbaye et de Notre-Dame d'Oelenberg et reproductions d’images pieuses, négatifs sur plaques de verre (XXe siècle)
Photographies familiales et personnelles : fonds Salomon dit Sylvain Leder, plaques de verre (fin du XIXe siècle- début XXe siècle) ; fonds Dentel, albums (début du XXe siècle-1950) ; fonds Thiébold, négatifs sur plaques de verre et films souples (années 1940-années 1950)

Activités
Activités agricoles : fonds Ribière, négatifs photographiques (avec vues folkloriques, années 1950) ; entreprises et sites industriels, foire commerciale : fonds Jean Jungmann, négatifs sur supports souples, tirages (années 1950-1960) ; activités commerciales (fonds des magasins des Grandes Galeries de Strasbourg, tirages photographiques et albums (XXe siècle)

Événements
La Grande Guerre. Vues du front occidental : collection Pierre Gutter, plaques stéréoscopiques [1914-1918], fonds Nicolas Hiessler, albums photographiques [1915-1918]. Vues du front occidental et de Strasbourg : fonds René Muller, plaques de verre photographiques (1914-1917). Portraits de recrues en garnison à Rosheim et vues du front occidental et oriental : fonds Grau, père et fils : négatifs sur plaques de verre (1914-1918).
Militaires et paramilitaires en uniformes durant l’annexion de fait : fonds dit Gursath, plaques de verre, négatifs sur supports souples, tirages (1940-1944)

Vues de Madagascar d’un père capucin en mission : fonds Thaddée Traband, carnets photographiques, tirages (1932-1989) ; vues du Mali d’un enseignant de collège de Pères blancs, à la période de l’indépendance : fonds Pierre Boulay, diapositives (1959-1960).

Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. Ouverture à 10h, les premiers jeudis du mois. Fermetures annuelles : jours fériés, vendredi saint et 26 décembre. Les fermetures exceptionnelles sont indiquées sur le site internet.

L'accès en salle de lecture se fait après inscription gratuite sur présentation d'une pièce d'identité. La communicabilité des fonds d'archives est variable : le régime de communicabilité des archives publiques est encadré par les dispositions du code du patrimoine ; pour les archives privées, le régime de communication est aligné sur celui des archives publiques, sauf disposition contraire et expresse des remettants et/ou des ayants droit. Il en va de même pour la réutilisation des informations publiques et l'exploitation des documents ou de fonds protégés, pour certains d'entre eux, par le droit de propriété intellectuelle. Les fonds fragiles (plaques de verre) sont accessibles exclusivement sous forme de copies numériques lorsqu'ils sont traités.

En voiture : le site dispose d'un parking gratuit pour les usagers des Archives, partagé avec le Vaisseau.

En transports en commun, tramway : lignes C et E, arrêt Winston Churchill ; bus : ligne n° 30, arrêt Danube.

La salle de lecture est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Des demandes écrites d'aide à la recherche peuvent être adressées par voie postale ou électronique aux Archives.

Une aide à l'orientation dans les fonds est assurée sur place en salle de lecture par la présidence de salle de lecture.

Des reproductions réalisées par les lecteurs avec leur propre appareil photographique sont autorisées dans les limites du code de la propriété intellectuelle.
Des reproductions peuvent être produites et fournies par le service après vérification des conditions de reproduction et d'exploitation des sources, sur demandes écrites et sur devis.

FRAD067

AFNOR NF Z 44-060, décembre 1996, Catalogue d'auteurs et d'anonymes : formes et structure des vedettes des collectivités auteurs.

Site internet et instruments de recherche des Archives d'Alsace